Un chant contant l'histoire du prince d'Orange : René de Chalon (1550-1544).
Popularisé en 1973 par le groupe Malicorne et devenu encore aujourd'hui un classique dans l'univers médiéviste.
Dans la réalité, le prince est mort au siège de Saint-Dizier d’un tir d’arquebuse (couleuvrine) et non pas d’un coup de lance comme le dit la chanson!
Voici le texte original:
C'est le Prince d'Orange,
Tôt matin s'est levé
Il appela son page,
Mon more est-il bridé?
Que maudit' soit la guerre
Mon more est-il bridé.
Il appela son page,
Mon more est-il bridé
Ah! Nani dà mon Prince
Où voulez-vous aller?
Que maudit' soit la guerre
Où voulez-vous aller.
Ah! Nani dà mon Prince,
Où voulez-vous aller
Je veux aller en France
Où le roy m'a mandé
Que maudit' soit la guerre
Où le Roy m'a mandé.
Je veux aller en France
Où le Roy m'a mandé
Par une lettre close
Qu'on m'avait envoyée
Que maudit' soit la guerre
Qu'on m'avait envoyée.
Par une lettre close
Qu'on m'avait envoyée
Je partis saint et sauve
Et j'en revins blessé
Que maudit' soit la guerre
Et j'en revins blessé.
Je partis saint et sauve
Et j'en revins blessé
De trois grands coups de lance
Qu'un angloy m'a donnés
Que maudit' soit la guerre
Qu'un angloy m'a donnés.
De trois grands coups de lance
Qu'un angloy m'a donnés
J'en ai ung à la cuisse
Et l'austre à mon côté
Que maudit' soit la guerre
Et l'austre à mon côté.
J'en ai ung à la cuisse
Et l'austre à mon côté
Un autre à ma mamelle
On dit que j'en mourrai
Que maudit' soit la guerre
On dit
que j'en mourrai.
Un autre à ma mamelle
On dit que j'en mourrai
Le beau Prince d'Orange
Est mort et enterré
Que maudit' soit la guerre
Est mort et enterré.
Le beau Prince d'Orange
Est mort et enterré
L'ai vu porté en terre
Par quatre cordeliers
Que maudit' soit la guerre
Par quatre cordeliers.
Une chanson traditionnelle bretonne qui chante la gloire de la cité du Morbihan.
Qui n’ont pas d’cornes, qui n’ont pas d’queues
On les conduit par les oreilles
Ha les jolis boeufs de Limerzel.
À Limerzel il y a des chevaux
Le roi d'Espagne n'en a pas de plus beaux
Les côtes leur sortent comme des rouelles
Aux jolis chevaux de Limerzel.
À Limerzel il y a des filles
Ha qu’elles sont belles, Ha qu’elles sont gentilles ;
Toutes en rubans et des dentelles
Ah jolies jeunes filles de Limerzel.
À Limerzel il y a un bedeau
Ah qu'il est laid, qu'il n'est point beau
On l'fume en douce dans la chapelle
Sacré bedeau de Limerzel !
À Limerzel il y a du terrain
Que l'on laboure avec des chiens
On n'y fait pousser que de la ravenelle
Dans les beaux terrains de Limerzel.
À Limerzel il y a des maisons
Qui n'ont ni toit ni faîte ni pignon
Ca sert de nid aux hirondelles
Les jolies maisons de Limerzel.
À Limerzel il y a des garçons
Ha qu’ils sont beaux, ha qu’ils sont mignons,
Ils mangent leur soupe dans des écuelles
Les jolis garçons de Limerzel.
Une chanson qui n'est pas médiévale, mais bel et bien savoyarde!
Ce texte à pour origine la guerre franco-savoyarde de 1703, quand le duc Victor-Amédée II choisit de rejoindre la Ligue
d'Augsbourg contre Louis XIV. Le capitaine Chistopho de Carignan faisait partie d’une branche de la famille de Savoie.
Notre bon Duc de Savoie
N’est-il pas gentil galant ?
Il a fait faire une armée
De quatre-vingt paysans
Gironfla Gare à gare !
Gironfla Gare d’vant !
Ils ont pour leur capitaine
Cristopho de Carignan
Vingt ânons chargés de raves
Vont derrière le régiment
Chacun porte une hallebarde
Une épée d'bois à son flanc
Le chapeau à la cocarde
Et une floquée de rubans
Ils vont attaquer la France
Par dehors et par dedans
Si quelqu'un veut se défendre
Nous le mettrons tout en sang
Nous voilà sur la frontière
Mon Dieu ! que le monde est grand !
Nous nous pourrions bien morfondre
Ne nous avançons pas tant
Halte là, gare à gare !
Halte là, gare à d'vant !
Allumons la corda rossa
Des deux bouts habilement
Faisons trois pas en arrière
Et puis trois pas en avant
Tirons tous contre la France
Et tout droit fuyons-nous-en
"Ca !" dit le duc de Savoie
Vous êtes tous de braves gens
Tout est mort, gare à gare !
Tout est mort, gare à d'vant !
Nous avons tant fait la guerre
Reposons-nous tant qu'à tant
Ils entrèrent dans une salle
Tapissée de matafans
Et faisant trinquer nos verres
Ils nous diront bravement
"Qu'est-ce donc ce roi de France ?
Notre roi en vaut bien cent!
Gironfla Gare à gare !
Gironfla Gare d’vant !
Un chant andalou séfarade contant l'histoire d'une belle femme brune d'un pays ensoleillé qui quitte son village et part voyager dans le monde. ..
Morena me llaman
Yo blanca naci
De pasear, galana
Mi color perdi
Morena me llaman
El hijo del rey
Si otra vez me llama
Yo me vo con el
Morena me llaman
Los marineros
Si otra vez me llaman
Yo me vo con ellos
Dizime galana
Si queres venir?
Los velos tenos fuertes
Non puedo venir
Morena me llaman
Yo blanca naci
De pasear, galana
Mi color perdi
Une superbe explication et traduction sur ce morceau incontournable du répertoire ancien ici:
Morenika, jeune
fille brune
Anecdote:
Notre chère Claudia, programmatrice en chef des médiévales d'Andilly était en recherche de sonorités de l'est pour ajouter à l'ambiance de la fête. C'est
pourquoi nous avons ajouté à notre version de Morena le thème klezmer "Hiné Ma Tov".
Croquis de Louis Paquier, réalisés sur le vif aux Médiévales d’Andilly. Merci à lui!